Boehringer Ingelheim : un investissement sur 5 ans

Des collaborations externes pour doper la recherche

Publié le 23/11/2015
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Développer des médicaments pour les maladies sans solution thérapeutique

Développer des médicaments pour les maladies sans solution thérapeutique
Crédit photo : Boehringer Ingelheim

L’engagement de Boehringer Ingelheim dans la recherche consiste notamment à développer de nouveaux médicaments pour le traitement de pathologies actuellement sans solution thérapeutique. Face à cet objectif constant d’innovation pour les patients, le laboratoire familial, qui figure parmi les 20 premières entreprises du médicament au niveau mondial, vient de présenter sa nouvelle stratégie de recherche lors d’une conférence à Berlin. Sur les 11 milliards d’euros qui vont être investis sur 5 ans, 5 milliards seront dédiés à la recherche pré-clinique avec 1,5 milliard d’euros dans des partenariats externes.

« Avec 11 nouveaux enregistrements en 2014 et 2015, notre organisation de recherche et développement est un exemple de notre remarquable capacité dans ce domaine », a déclaré le Pr Andreas Barner, président du directoire de Boehringer Ingelheim. Parmi les récentes mises sur le marché : Ofev (nintedanib) dans la fibrose pulmonaire idiopathique et Praxbind (idarucizumab) le premier agent de réversion spécifique d’un nouvel anticoagulant oral d’action directe, Pradaxa. Le nouveau programme de recherche du groupe devrait lui permettre de miser sur une croissance durable sur le long terme.

Cette nouvelle stratégie est basée sur une politique active de nouveaux partenariats et une augmentation des collaborations allant d’institutions académiques à des sociétés et start-up biopharmaceutiques.

« Plus de 50 % de notre pipeline de produits en phase 1 et 2 provient de collaborations avec des partenaires extérieurs », a précisé le Dr Michel Pairet, directeur recherche et développement.

De nouveaux partenariats ont été conclus avec l’Icahn School of Medicine Mount Sinaï, le Massachusetts General Hospital et le Weill Cornell School of Medicine pour la recherche de nouveaux traitements dans les pathologies inflammatoires intestinales. D’autres accords ont été récemment signés avec Hanmi Pharmaceuticals (Corée) pour développer une troisième génération de thérapie ciblée dans le cancer du poumon, et avec Circuit Therapeutics (Californie) pour développer de nouveaux traitements dans les maladies psychiatriques et cardiométaboliques à l’aide des techniques d’optogénétique. D’autres partenariats ont été signés avec BioMedX et l’IMP (Institute for Molecular Pathology).

Les quatre domaines thérapeutiques majeurs pour le laboratoire sont l’immunologie (un nouvel anticorps anti-IL23, BI 655066, est à l’étude dans le psoriasis) et les pathologies respiratoires, l’oncologie (thérapies ciblées, immunothérapie et vaccins en développement), les maladies cardiométaboliques (obésité, diabète de type 2 et ses complications, stéatose hépatique non alcoolique) et les pathologies du système nerveux central (schizophrénie, dépression, troubles cognitifs). L’objectif de recherche est également de créer des synergies et de construire des ponts entre différentes aires thérapeutiques qui auraient des mécanismes communs, immunologiques par exemple.

Enfin, de nouveaux domaines émergents vont être explorés : le microbiome, la médecine régénérative, la perte auditive et la thérapie génique.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9452