C’est en 1996 que Pascal Brière fonde Biogaran avec l’ambition d’en faire le champion du générique.
Mais il a fallu attendre 1999 et le droit de substitution pour que le marché décolle. « Nous avons voulu regarder le médicament avec les yeux du patient, a expliqué Pascal Brière à l'occasion des 20 ans du laboratoire. Dès l’origine, nous nous sommes montrés très exigeants quant à la qualité du produit et du service ». Dès 1997, Biogaran avait créé des boîtes avec une zone de posologie pour les patients et des pictogrammes.
L’arrivée des biosimilaires marque une nouvelle étape majeure pour la filiale du groupe Servier qui a lancé en février 2015 le premier biosimilaire anti-TNFα en France, Remsima (infliximab), et tout récemment Truxima (rituximab) en onco-hématologie. Le prochain biosimilaire que le laboratoire lancera en 2018 sera celui de l’Herceptin (trastuzumab).
Biogaran est aujourd'hui le numéro 2 des biosimilaires en milieu hospitalier. « Mais tout l’enjeu est le développement des biosimilaires en ville », souligne Pascal Brière qui milite pour un acte d’interchangeabilité entre médicaments d’origine et biosimilaires pour les pharmaciens et les médecins. Aujourd’hui, les biosimilaires représentent seulement 2 % du chiffre d'affaires de Biogaran – l’objectif étant d'atteindre 20 % en 2025.
L’autre défi majeur concerne le développement à l’international. Après l’acquisition en 2012 du génériqueur brésilien Pharlab, Biogaran a repris l’un des trois acteurs principaux de l’industrie pharmaceutique au Nigeria : Swipha. « Nos modèles montrent que d’ici à 10 ans, les génériques représenteront 70 % des médicaments vendus en officine, anticipe Pascal Brière. Biogaran continuera à participer à cette croissance ».
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