La maladie d’Alzheimer pourrait-elle être traitée par des antifongiques ? C’est ce que suggère une équipe de chercheurs espagnols dans une étude publiée dans la revue « Scientific Reports » du groupe « Nature ». L’équipe dirigée par Luis Carrasco du centre de biologie moléculaire à Madrid relance la piste infectieuse dans la maladie d’Alzheimer.
En comparant des tissus cérébraux post mortem de onze sujets ayant une maladie d’Alzheimer à ceux de 10 témoins, les chercheurs ont constaté en utilisant des anticorps spécifiques antifongiques la présence de champignons chez 100 % des patients Alzheimer mais pas chez les autres. Les mycoses ont été détectées dans différentes régions du cerveau, y compris dans les vaisseaux sanguins.
Rien ne permet de préjuger d’un lien de causalité avec la maladie. Il est possible que les mycoses expliquent l’évolution lente, l’inflammation chronique et l’activation du système immunitaire. Mais il est aussi possible que les sujets ayant une maladie d’Alzheimer soient plus sensibles aux mycoses. « C’est une étude intéressante et pas du tout invraisemblable, mais qui doit être confirmée par une autre équipe », a estimé le Pr Christophe Tzourio, neurologue et directeur de l’unité de recherche neuroépidémiologie INSERM/Université de Bordeaux.
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