Dialogue rompu entre les sages-femmes et le ministère

Publié le 17/12/2013

C’est non ! Le collectif de sages-femmes a refusé lundi les propositions du ministère de la Santé sur la revalorisation de leur statut à l'hôpital, après avoir rassemblé entre 2.000 et 4.500 manifestants dans les rues de Paris lundi. Les sages-femmes, en grève illimitée, veulent être reconnues comme professionnelles de premier recours, c'est-à-dire comme le praticien vers lequel les femmes peuvent être orientées en premier pour leur suivi gynécologique, qu'elles soient enceintes ou non. Elles veulent également pouvoir sortir de la fonction publique et accéder au statut de praticien hospitalier, comme les médecins, afin d'être plus autonomes. Les syndicats représentatifs refusent de sortir de la fonction publique. Un groupe de travail sur ce sujet s'est réuni dans l'après-midi. Edouard Couty qui mène la concertation pour le ministère, a formulé plusieurs propositions: reconnaître le caractère médical de leur profession dans l'organisation de l'hôpital en leur donnant une "autonomie de décision, de prescription"; possibilité de créer des unités gérées par les sages-femmes pour les accouchements ne présentant pas de difficulté: ouverture au début de 2014 de vraies négociations pour une revalorisation salariale. Enfin, il a mis sur la table "deux scénarios". D'un côté, la création d'une filière médicale sages-femmes dans la fonction publique hospitalière. De l'autre, la création d'un statut de praticien en maïeutique. Marisol Touraine doit arbitrer entre ces deux scénarios et annoncer son choix vendredi. Mais, CGT mise à part, le collectif a claqué la porte du groupe de travail. En fin d'après-midi, entre 200 et 300 manifestants se sont dirigés vers l'Assemblée nationale où ils ont fait face aux forces de l'ordre. Selon l'une des organisations membre du collectif, deux manifestants ont été blessés, clavicule cassée pour l'un, fracture au tibia pour l'autre.


Source : lequotidiendumedecin.fr