"Demander à des professionnels de la santé de combattre une épidémie sans eau potable, des toilettes propres et un lieu pour se laver les mains est chimérique et expose inutilement leurs vies"... Cinq mois après la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, Joe Lambongang, responsable par intérim de WaterAid pour la Sierra Leone et le Liberia n’est pas optimiste pour ces deux pays, éprouvés récemment par le virus.
A entendre le responsable de cette ONG, ils ne sont pas à l'abri de nouvelles épidémies meurtrières à cause de l'absence d'eau courante et d'assainissement dans la majorité des foyers. Au total, 37,4% des Sierra-Leonais et 24,5% des Libériens n'ont pas accès à l'eau potable, affirme WaterAid, pour respectivement environ sept millions et 4,3 millions d'habitants. Dans ce contexte, d'après WaterAid, 86,7% de la population en Sierra Leone et 83,1% au Liberia manquent d'installations sanitaires de base.
"La souffrance des populations en Sierra Leone et au Liberia durant l'épidémie d'Ebola risque de se répéter, avec une nouvelle épidémie, s'il n'y a pas d'actions pour améliorer l'approvisionnement en eau, les installations sanitaires et les règles d'hygiène dans les communautés, les familles et les établissements de santé", estime donc Joe Lambongang. "Ces dispositions basiques sont la première ligne de défense contre les maladies infectieuses comme Ebola", affirme-t-il.
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