Un partenariat interassociatif à l'initiative de l'Ordre de Malte

En plein cœur de Limoges, un dispensaire social animé par des soignants bénévoles

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Publié le 25/09/2017
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À Limoges, le nouveau centre de soins dont les locaux ont été prêtés gracieusement par la municipalité s’étend sur 85 m2 en centre-ville et bénéficie d’équipements dernier cri, réservés à des consultations spécialisées dans trois domaines de référence : ophtalmologie, dermatologie, soins dentaires.

Avec un budget de fonctionnement estimé à 15 000 euros par an, la structure n’emploiera aucun salarié mais sera soutenue par des aides de ses fondateurs – entreprises privées ou publiques. Pour Alain Bourion, délégué départemental de l’Ordre de Malte, à l'initiative du projet, l’objectif est d’apporter les soins élémentaires aux plus démunis. « Lunettes, prothèses dentaires, médicaments, examens et diagnostics seront prescrits et dispensés par nos praticiens et notre personnel, explique-t-il. Aiguillés par les travailleurs sociaux de terrain, nos patients viendront sur rendez-vous pour être soignés par des bénévoles ». 

Continuité

Douze médecins, deux pharmaciens et une dizaine de professionnels de santé se répartiront les tâches en fonction des besoins et de leur disponibilité. Les appareils, médicaments, le mobilier, l’informatique ainsi que les consommables ou encore les lunettes sont fournis par les différents partenaires caritatifs : banques, institutions, établissements, etc. Anesthésiste retraité, le Dr Jean-Marie Pradet occupera, deux matinées par semaine, le poste de généraliste dans ce dispensaire pas comme les autres... « Ce n’est pas une reconversion mais une continuité, explique-t-il. Nous examinerons nos patients, rédigerons des ordonnances selon les pathologies rencontrées. Nous avons anticipé sur le fait que certains cas relèveront de la médecine générale.. »

Le dispensaire sera opérationnel début octobre. Selon Émile Roger Lombertie, maire de Limoges, la Haute-Vienne recense 25 000 exclus sociaux ou individus sans couverture sociale.

 

 

Jean-Pierre Gourvest

Source : Le Quotidien du médecin: 9604