À son retour du voyage d'études en Amérique, le directeur des services pénitentiaires, M. Schrameke, a donné à un rédacteur du Journal des détails sur le régime des prisonniers aux États-Unis. Au sujet de la castration des criminels, il s'exprime ainsi :
« Les criminels, là-bas, sont considérés comme des dévoyés qu'on doit remettre dans la bonne voie ou comme des malades dont il faut guérir les tares. À ce point de vue, rien de curieux comme ce qui se passait jadis dans l'état d'Indiana ; là, considérant les condamnés comme tarés, l'on estimait qu'ils ne devaient pas avoir d'enfants et on leur faisait subir une opération qui tarissait à jamais leurs ressources de reproduction. Aujourd'hui, cette opération n'est plus pratiquée que si le condamné y consent ; on en a opéré un devant nous ; l'opération est curieuse ; elle est intérieure ; il ne s'agit pas de châtrer l'individu ; on veut simplement supprimer ses facultés reproductrices ; on y parvient sans dégâts extérieurs. Cet exemple vous montre mieux que tous autres qu'aux États-Unis on considère les criminels comme des dévoyés ou des malades. »
Que pensent les médecins d'un pareil procédé ? En sont-ils les partisans ? Préfèrent-ils le fouet ou sont-ils les adversaires de tout châtiment corporel ?
(Paris médical, 1911)
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