Selon les médias nationaux, le Japon reconnaît, pour la première fois, qu'un décès d'un employé travaillant à la centrale de Fukushima est lié à l'exposition à des radiations.
La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a développé un cancer du poumon diagnostiqué en février 2016, après avoir participé au moins à deux reprises aux travaux d'urgence à Fukushima entre mars et décembre 2011, après la survenue du tsunami qui avait dévasté la centrale le 11 mars 2011. Il était en charge de la mesure de la radiation dans la centrale, revêtu, selon les informations disponibles, d'un masque et d'une combinaison de protection.
C'est la première fois que les autorités japonaises reconnaissent l'association entre l'exposition aux radiations et la mort de cet employé selon le quotidien « Mainichi ». Le ministère de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale a décrété que des indemnités devraient être versées à la famille.
Le gouvernement a en revanche déjà versé des compensations à quatre autres employés, atteints d'un cancer.
L'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis Tchernobyl en avril 1986, a entraîné l'évacuation de centaines de milliers d'habitants. Ses conséquences sanitaires sont encore sujettes à polémiques. Selon un dernier bilan de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publié en mars 2018, malgré l'augmentation de la prévalence de nodules tumoraux de la thyroïde chez les enfants, il est encore « prématuré de se prononcer sur une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde consécutive à l'accident chez les enfants présents en 2011 dans la préfecture de Fukushima ». Mais en 2016, deux ONG de médecins militant contre l'énergie nucléaire évoquaient une fourchette allant de 9 600 à 66 000 cancers supplémentaires, liés à l'accident de 2011.
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