Epidémies 

Grippe, la campagne de vaccination lancée plus tôt que prévu

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Publié le 18/10/2021

Annoncée initialement pour le 26 octobre, la vaccination anti-grippale débute finalement dès aujourd'hui en Ehpad et pourra être proposée à partir du 22 octobre en ville. Un nouvel agenda visant à faciliter la synergie avec la campagne de rappel anti-Covid

Crédit photo : GARO/PHANIE

Alors que le top départ devait être donné le 26 octobre, la campagne de vaccination contre la grippe a finalement été avancée.

Dès ce lundi 18 octobre, « tous les EHPAD et les établissements de santé qui disposent déjà de vaccins contre la grippe, peuvent déployer la vaccination antigrippale », indique le ministère de la Santé dans un DGS-urgent. En ville, « les professionnels de santé pourront dès le 22 octobre éditer les bons de vaccination, délivrer, et administrer le vaccin contre la grippe aux personnes ciblées par les recommandations ».

Ce changement de calendrier intervient alors que le conseil scientifique Covid-19 anticipait récemment une épidémie précoce de grippe. Mais l’objectif est surtout de « favoriser la synergie des campagnes de vaccination de rappel contre le Covid-19 et de vaccination contre la grippe, et ainsi assurer un haut niveau de protection pour les populations les plus fragiles », explique la DGS. Dans cette optique, et pour « ne perdre aucune opportunité de vacciner contre la grippe et contre le Covid-19 les personnes les plus fragiles », les professionnels de santé sont invités à « promouvoir systématiquement les deux vaccinations auprès des personnes ciblées par les recommandations ».

Co-administration grippe-Covid

Comme l’avait acté la HAS dans son avis du 23 septembre, « la réalisation concomitante des vaccins contre la grippe et le Covid-19 est possible afin d’éviter tout délai dans l’administration de l’une ou l’autre de ces injections », rappelle la DGS. Les deux injections peuvent être pratiquées le même jour, sur deux sites de vaccination distincts (un vaccin dans chaque bras). En cas d’administrations séparées, il n’y a pas de délai minimum à respecter entre les deux vaccinations.

« L’expérience acquise de longue date en matière de vaccination montre que la co-administration de plusieurs vaccins n’est pas dangereuse pour le système immunitaire et ne compromet pas leur efficacité » rassure le DGS-urgent. Ainsi, selon les premiers résultats de l'étude anglaise ComFluCOV, « la co-administration des vaccins contre la grippe et contre la Covid-19 semble être bien tolérée et n’induit aucune baisse de la réponse immunitaire à l’un et l’autre vaccins » .

Comme l’an passé, la vaccination sera réservée aux personnes ciblées par les recommandations vaccinales durant les premières semaines de la campagne soit du 22 octobre au 22 novembre 2021, confirme le DGS urgent. « En fonction de la dynamique de la campagne et des premières estimations de couverture vaccinale, cette priorisation pourra être adaptée ».

17 % de doses en plus par rapport à l’an dernier

Pour la campagne 2021-2022, trois vaccins antigrippaux tétravalents inactivés sont disponibles : Vaxigrip Tetra, Efluelda, et Influvac Tetra. Avant l’âge de trois ans, seul le vaccin Vaxigrip Tetra peut être utilisé. À partir de trois ans, les vaccins Vaxigrip Tetra et Influvac Tetra peuvent être utilisés sans distinction. Pour les 65 ans et plus, les trois vaccins peuvent être proposés indifféremment, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).

Alors que la saison dernière, la campagne s’était rapidement doublée d’une crainte de pénuries de vaccins, cette année, près de 17 % de doses supplémentaires devraient être disponibles dont la majorité « dès le démarrage de la vaccination anti-grippale ». Il n’y aura par contre pas de stock d’État, « mais l’État a sécurisé des doses supplémentaires, qui pourront être commandées directement par les pharmaciens d’officines ».

Un suivi spécifique des couvertures vaccinales des professionnels de santé

Comme pour chaque campagne, les professionnels de santé sont incités à se faire vacciner « pour se protéger eux-mêmes et pour ne pas contribuer involontairement à la propagation de l’infection à leurs patients fragiles ».

Avec cette année, de nouveaux professionnels médicaux concernés (cardiologues, néphrologues, pneumologues, rhumatologues, endocrinologues, gériatres et orthophonistes), en sus de ceux habituellement ciblés les années précédentes.

Un suivi spécifique de la couverture vaccinale des professionnels de santé, y compris des professionnels libéraux, est prévu .

 

 

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr