Etude Drees

Hausse de 1,9 % par an des revenus des médecins entre 2014 et 2017

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Publié le 03/03/2022

Crédit photo : GARO/PHANIE

En 2017, les médecins exclusivement libéraux ou en exercice mixte ont perçu un revenu d'activités annuel de 120 000 euros, selon une étude de la Drees (voir ici) qui vient de paraître. Soit une hausse entre 2014 et 2017 de 1,9 % par an en euros constants (après déduction de l'inflation). Par comparaison avec la période 2005-2017, l'augmentation n'était que de 1,2 %. Pour la période 2014-2017, il existe une différence entre les omnipraticiens (+1,7 %) et les spécialistes (+2,2 %). Pour ces derniers, la hausse est plus forte chez ceux appliquant les tarifs opposables (+2,3 %) que chez ceux en secteur 2 (+1,9 %), la moyenne étant de +2,2 %. Concernant la progression des revenus, elle est la plus forte chez les radiothérapeutes (+7,3 % par an, 416 530 euros tous secteurs confondus), les ophtalmologues (+3,4 %, 189 680 euros TSF) et les cardiologues (+2,7 %, 165 570 euros TSF). Ces hausses sont dues à l'augmentation des honoraires qui est intervenue en 2017, aussi bien chez les omnipraticiens (+8 %) que chez les spécialistes.

Enfin, en 2018, au-delà de la hausse moyenne importante, on note des évolutions très contrastées : tandis que le revenu libéral des spécialistes est en forte hausse (+5,8 %), celui des généralistes est en baisse (-2,1 %). Cette évolution s'explique par l'augmentation des tarifs opposables intervenue début 2018 pour les spécialistes et en mai 2017 pour les généralistes. Là encore parmi les spécialistes, les radiothérapeutes voient leur revenu libéral le plus progresser (+22,6 %), suivis des chirurgiens (+7,2 %), des ophtalmologues (+6,5 %), des gastroentérologues (+6,1 %) et ORL (+6 %).

En 2020, les revenus de tous les médecins se sont effondrés en raison du confinement, selon une étude de la CARMF publiée à la mi-février (voir ici) : - 5,73 % en 2020 (versus 2019). Les spécialistes essuient un déclin encore plus fort (en moyenne - 7,99 %), soit chez les anapaths (-19,6 %), les ophtalmologues (-15,3 %) et les cancérologues (-14,65 %).


Source : lequotidiendumedecin.fr