«Avec du cœur, tout est possible », c’est la conviction de la championne de windsurf Sarah Hébert. Et même avec un cœur en péril. Depuis 2006, après une épreuve d’effort au cours de laquelle elle a fait une tachycardie ventriculaire, la sportive porte un défibrillateur. Elle a refusé de renoncer à la compétition et, l’an prochain, elle a mis à son programme une traversée de l’Atlantique sur une planche « grand public », en mars, et, espère-t-elle, les jeux Olympiques de Londres, en juillet-août. Son cardiologue l’« encourage à 300 % », puisquE aucun problème n’a été rencontré depuis la pose du défibrillateur.
En 2006, trois mois après l’opération, Sarah Hébert remporte les championnats d’Europe de Formula Windsurf (grosse planche sans dérive). Mais la Fédération française de voile lui retire sa licence, la « jugeant inapte au sport de haut niveau ». Elle ne peut plus participer aux compétitions en France, les sponsors l’abandonnent. Le salut viendra de l’Arménie. La Fédération de voile arménienne développe le windsurf sur le lac Sevan et l’y invite en 2007. Elle y rencontre un autre fan de windsurf, Robert Kotcharian, alors président du pays, qui lui donne la nationalité arménienne. C’est à ce titre qu’elle se qualifie pour les JO de Pékin en 2008, auxquels, cependant, elle ne pourra se rendre, faute de financement.
Aujourd’hui, la windsurfeuse compte parmi ses sponsors Boston Scientific, le fabricant de son implant cardiaque, pour lequel elle intervient dans des conférences dans le monde entier. L’un des objectifs de sa transatlantique (5 500 km, huit heures de navigation par jour) est une étude scientifique, à même de rassurer les porteurs de défibrillateurs (10 000 sont implantés chaque année).
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