L’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique (EAACI) prépare de nouvelles recommandations de bonnes pratique clinique pour la prise en charge de l’hypersensibilité aux bétalactamines. Si ces préconisations sont encore en cours de révision, les grandes lignes de la conduite à tenir ont pu être présentées lors d’une session d’actualités du récent Congrès francophone d’allergologie (CFA, Paris 25 au 28 avril).
Entre autres, le texte hiérarchise le niveau d’exploration selon le risque. Résultat : pour les patients à risque faible (individus avec antécédent d’exanthème maculopapuleux léger, doute sur les antécédents), un test de provocation est optionnel. Pour les patients à risque intermédiaire (antécédent de réaction immédiate non sévère comme un prurit généralisé ou un érythème maculopapuleux modéré), est obligatoirement requis un test cutané réalisé à l’hôpital.
Pour les patients à risque élevé (antécédent d’anaphylaxie, d’urticaire survenant moins d’une heure après l’administration), doit également être conduit à l’hôpital un test cutané en minimum 3 doses, et éventuellement un dosage des IgE ou un test d’activation des basophiles. Et les patients présentant des antécédents de toxidermie sévère doivent, eux, être bilantés en service spécialisé. Un enjeu de ces recos concerne par ailleurs le désétiquetage des patients présentés à tort comme allergiques. A l’instar des sujets présentant des antécédents familiaux qui ne sont en réalité pas à risque d’hypersensibilité.
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