Édito

Impact financier

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Publié le 18/09/2021

Crédit photo : GARO/PHANIE

L’augmentation des dépenses de soins aura finalement été limitée en 2020 par rapport aux années précédentes. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié le 15 septembre son panorama sur « Les dépenses de santé en 2020 ». L’année dernière, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) a atteint 209,2 milliards d’euros. Soit une hausse de 0,4 % par rapport à l’année précédente. « Il s’agit de la plus faible progression observée depuis 1950, première année disponible des comptes de la santé », signale la Drees. Pour mémoire, les augmentations étaient de l’ordre de 2 % en 2019 et 1,5 % en 2018.

Sans surprise, la CSBM a été affectée par les effets de la crise sanitaire depuis mars 2020. Seuls trois secteurs affichent des augmentations : les soins hospitaliers publics (+5,6 %), les infirmiers (+7,2 %) et les laboratoires d’analyse (+37,5 %). Du côté des médecins généralistes, la consommation de soins en ville a été marquée par les mesures de restrictions sanitaires. La Drees enregistre une chute lors du premier confinement puis une reprise à partir de juin qui n’a pas permis de revenir à des niveaux d’avant la crise sanitaire. La CSBM représente un total de 9,5 milliards d’euros, en repli de 4,2 % par rapport à 2019.

Malgré cette baisse, la part des contrats (Rosp, FPMT…) dans le revenu des médecins a poursuivi sa croissance et s’établit à 1,7 milliard en 2020 (contre 1,5 en 2019), soit 18 % de la consommation des soins. Si les indus réclamés par l’Assurance maladie sur le fameux Dipa (dispositif d’indemnisation pour perte d’activité) continuent de faire débat, la Drees note qu’en intégrant les 173 millions versés aux généralistes via ce dispositif, « la baisse réelle des rémunérations des médecins est ainsi un peu moins forte (-2,4 % pour les généralistes) ».

Du côté de la prise en charge de ces dépenses, la Sécurité sociale en a financé 79,8 %. Une enveloppe qui s’ajoute aux autres dépenses de l’organisme, notamment les arrêts maladie, à l’heure où le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022 est attendu…

Aurélie Dureuil, directrice de la rédaction


Source : lequotidiendumedecin.fr