L’acné rosacée concernerait un adulte sur dix. Son retentissement psychosocial est important, mais il n'existe guère de solutions thérapeutiques, en dehors de la limitation des facteurs déclenchants (soleil, épices, alcool, corticoïdes topiques, températures extrêmes…), des cosmétiques masquants ou du laser.
S’attaquer à la composante vasculaire de la rosacée, en créant une vasoconstriction locale, pourrait être une solution afin d’y remédier. Le tartrate de brimonidine, agoniste sélectif des récepteurs alpha 2 adrenergiques, a été étudié en ce sens, et les essais réalisés ont été présentés lors de l’EADV (European Academy of Dermatology and Venerology, octobre 2013, Istanbul).
Dans les études, «?l’application d’un gel de brimonidine a montré une efficacité dose-dépendante avec une réduction des rougeurs en moins de 30 minutes après l'application et pendant au moins 12 heures après?», rapporte le Dr Alison Layton (Royaume-Uni). Les effets secondaires sont de type irritation cutanée ou sensation de brûlure modérées et transitoires. De plus, une étude multicentrique de phase III menée aux Etats-Unis en ouvert chez des adultes atteints de formes modérées à sévères d'acné rosacée montre que « 30% des patients du groupe brimonidine ont une amélioration de deux grades des scores CES (Clinician’s Erythema Assessment) et PSA (Patient’s Self-Assessment), échelonnés chacun de 0 à 4. Ce bénéfice se poursuit au long cours avec des données rassurantes sur la sécurité d'emploi à long terme (12 mois) ».
La brimonidine sous forme de gel topique 0,33% a obtenu l’approbation de la FDA. Elle devrait être disponible aux Etats-Unis début 2014 sous le nom de Mirvaso® (laboratoires Galderma) pour une application quotidienne sur le visage. En Europe, sa demande d’AMM est actuellement à l'étude par l’Agence du médicament.
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