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La commission scientifique : apporter les progrès au lit des patients

Publié le 03/03/2016
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Vidéo du Dr Simonelli

Vidéo du Dr Simonelli
Crédit photo : DR

Suivre les dernières recommandations des Autorités de santé, prendre en charge de manière optimale les différentes pathologies, adopter de nouveaux matériels pour affiner son diagnostic : autant de défis à relever, chaque jour, pour les médecins SOS. C’est pourquoi la commission scientifique a pris un nouveau départ, depuis 2012, pour apporter une assistance pratique à ces praticiens.

Une aide

Ce « plus » fournit aux médecins une aide à la prescription, élabore des conduites à suivre, uniformise leur travail dans le but de leur permettre de prescrire le traitement le plus opportun. « Nous transposons les recommandations de la Haute Autorité de santé dans la pratique quotidienne des médecins. Nous élaborons des fiches pratiques, disponibles sur notre site Internet et accessibles à tous les médecins, même extérieurs à SOS. Celles-ci rappellent les facteurs à surveiller, par exemple, en cas de traumatisme crânien ou encore de bronchiolite », souligne le Dr Patrick Simonelli président de la commission scientifique SOS Médecins France et président de SOS Médecins du Val-d’Oise. Outre son président, la commission compte neuf médecins provenant de différentes régions. Elle peut également faire appel à des intervenants ponctuels.

L’ECG et le smartphone

« Nous sommes cette interface entre les recommandations et les nouvelles technologies qui arrivent sur le marché, qui sont testées et que nous diffusons car tous les médecins ne sont pas tous au courant au jour le jour. Il peut s’agir, par exemple, de la modernisation de matériels déjà utilisés depuis plusieurs années comme l’électrocardiogramme : meilleure qualité, technicité et volume réduit. Aujourd’hui, la taille de l’appareil est comparable à celle d’un téléphone portable. Les résultats ne sont plus automatiquement imprimés car l’électrocardiogramme est connecté avec notre téléphone portable. Le tracé se trouve visualisé sur notre smartphone ou notre tablette. Les résultats sont envoyés aux patients via le réseau cellulaire, ou bien imprimés à leur domicile, ou encore transférés à un médecin urgentiste du SMUR, à un cardiologue pour obtenir un avis supplémentaire », explique le Dr Mirna Salloum, secrétaire générale de la commission scientifique de SOS Médecins Paris.

L’échoscopie

Autre grande nouveauté de ces dernières années : l’échographie arrive au lit du patient via l’échoscopie. Cet appareil peut être de la taille d’une tablette, d’un petit ordinateur portable ou même de celle d’un smartphone, relié à une sonde d’échographie. « En allant voir l’intérieur de l’abdomen, des différents organes, des vaisseaux, cet appareil donne au médecin la possibilité de pousser plus loin son diagnostic, non pas pour remplacer le radiologue ou l’urgentiste, mais pour mieux orienter le patient de la manière la plus optimale. Ainsi, 300 médecins SOS se sont formés pour recourir à l’échoscopie. Nous sommes parmi les pionniers de cette technologie à SOS Médecins. Et, demain, nous serons prêts à utiliser les nouveaux tests et technologies qui arrivent sur le marché et qui entreront dans notre mallette », précise le Dr Salloum.

Des thèses

Autre rôle de la commission scientifique : valoriser le travail des thèses dans les domaines de prédilection de SOS Médecins. Un exemple : le maintien à domicile de personnes âgées, en cas de pathologie, pour éviter des hospitalisations ou attentes aux urgences. « Nous recueillons chaque année une dizaine de thèses faites à l’intérieur des différentes associations de SOS Médecins. Les directeurs de thèses sont des médecins issus des associations dans toute la France. Ces thèses sont valorisées par un prix de 1 500 euros, qui permet de faire connaître, aux jeunes internes et médecins, notre mode de fonctionnement et notre apport à la médecine et à la population », se félicite le Dr Patrick Simonelli.

Christine Colmont

Source : Le Quotidien du médecin: 9476