CE N’EST PAS le fait du hasard, si une équipe de Chicago a constaté une chute du niveau de noradrénaline dans le cerveau au cours de la sclérose en plaques. En effet, Douglas Feinstein et coll avaient déjà relevé le rôle immunosuppresseur local du neurotransmetteur. Il prévient l’inflammation et le stress des neurones.
La source essentielle de noradrénaline se situant dans le locus coeruleus, les chercheurs ont pensé qu’une atteinte de cette zone pourrait être impliquée dans la sclérose en plaques. L’hypothèse a été confirmée sur un modèle murin de l’affection. Des taux anormalement faibles de noradrénaline ont été relevés chez ces animaux. Et de telles modifications pourraient se retrouver aussi chez l’humain, suggèrent les Américains. Ils vont plus loin évoquant même une perturbation similaire au cours d’autres processus neurodégénératifs.
L’intérêt immédiat de cette découverte se trouve dans l’existence de molécules autorisées dans le traitement des baisses de noradrénaline cérébrale. De quoi proposer la mise en place d’essais cliniques dans la SEP, voire d’autres affections dégénératives.
Brain, édition en ligne, 11 février 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature