Né en 1916, George Wadsworth a la vocation précoce : il veut devenir médecin, comme son oncle. Après ses études, il exerce dans un hôpital de Liverpool. C’est la guerre ; la ville est dévastée par 680 bombes durant le Blitz de mai 1941. Les hôpitaux ne sont pas épargnés. Les médecins secourent de nombreuses personnes coincées sous les décombres. Un jour, George Wadsworth n’a pas le choix : il rampe vers un abri effondré et, s’éclairant à l’aide d’une torche, il doit amputer à l’aide d’une scie de menuisier les jambes de deux personnes pour les libérer. Ensuite, il part comme médecin officier en Afrique de l’Ouest. Après la guerre, il s’installe comme généraliste à Singapour et se spécialise en pneumologie. S’y marie. Puis revient à Liverpool, se consacre à l’hygiène, la médecine tropicale, la nutrition et la physiologie. À la retraite, il transforme son jardin du Hampshire en grand verger rempli de pommiers. Puis va s’installer sur l’île de Man où, avec le plus grand soin, il crée un arboretum. Il y plante lui-même chaque arbre, chaque buisson, chaque fleur. Même après ses 90 ans, il se rend tous les jours dans ce lieu bien aimé du lever du jour au coucher du soleil. Quand sa vue ne lui permet plus de faire ce périple quotidien de 65 km, il se consacre à ses plantes et leurs propriétés médicinales par l’écriture. Jusqu’à ce que la mort l’emporte, en décembre 2010.
« BMJ » du 12 mars 2011, p. 599.
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