Édito

Le DPC de la discorde

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Publié le 12/02/2022

Crédit photo : GARO/ PHANIE

Victime collatérale d’un arrêté sur le développement professionnel continu (DPC) ou fin d’« un privilège » ? La maîtrise de stage et ses changements font débat. Les arrêtés de la discorde ont été publiés au Journal officiel le 24 décembre. Ils définissent les nouvelles modalités relatives à l’agrément et à la formation à la maîtrise de stage. Des textes tout de suite considérés comme un cadeau de Noël empoisonné par les enseignants et étudiants en médecine générale. Ces derniers dénonçant la réduction des moyens alloués à la formation des MSU et donc les risques de limiter leur nombre alors que les besoins augmentent !

Les changements portent notamment sur le financement de la formation à la maîtrise de stage, la sortant d’une prise en charge en hors quotas par l’Agence nationale du DPC (ANDPC). Seule la formation initiale pour devenir MSU continuera d’être indemnisée en hors quotas. Les formations continues seront, elles, déduites du forfait annuel de 21 heures attribué aux médecins, comme toute autre formation relevant du DPC. Le Dr Philippe Serayet, du Snemg, pointait d’ailleurs la semaine dernière dans Le Généraliste le retrait d’agrément de dix formations programmées en mars, concernant 200 maîtres de stage qui ne pourraient donc être formés.

Si enseignants et étudiants en médecine générale ont dénoncé ces dispositions, l’ANDPC puis des syndicats médicaux les ont, eux, défendu la semaine dernière. Lors d’une conférence, Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l’ANDPC, a rappelé que l’arrêté fait suite à une décision prise par la section professionnelle des médecins début décembre, dont la volonté était « qu’il y ait davantage de MSU » en poussant à la formation initiale. Et des syndicaux médicaux ont, eux, dénoncé des projets de modification de cet arrêté, défendant l’idée que la formation continue des maîtres de stage ne doit pas « grever de façon significative les sommes dévolues au DPC ». Et appelant l’État à y affecter des allocations complémentaires dédiées. À suivre donc…

Aurélie Dureuil, directrice de la rédaction


Source : lequotidiendumedecin.fr