TRÈS ATTENDUS, les décrets sur le développement professionnel continu (DPC) ont finalement été publiés au Journal Officiel au tout début de l’année. Ces décrets d’application de la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) permettent d’esquisser la future architecture de ce DPC qui va réunir dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). « Tout n’est pas encore complètement calé mais on y voit quand même plus clair sur certains points importants. On sait par exemple que tous les médecins auront l’obligation de participer à un programme de DPC tous les ans », précise le Pr France Roblot (service d’infectiologie du CHU de Poitiers), responsable de la commission DPC de la Fédération française d’infectiologie-Conseil national professionnel d’infectiologie et de médecine tropicale. Si un médecin ne respecte pas cette obligation, le conseil départemental de l’Ordre pourra lui proposer un plan annuel personnalisé de DPC. Si ce plan n’est pas suivi, le médecin pourrait être déclaré en « insuffisance professionnelle ».
Une réflexion large et consensuelle.
Les programmes de DPC, qui seront proposés aux médecins par les organismes de DPC, devront s’appuyer sur une des méthodes ou des modalités validées par la Haute Autorité de santé (HAS) après avis de la Commission scientifique indépendante (CSI). « Cette CSI va jouer un rôle important. Elle devra en effet faire chaque année des propositions au ministère sur les thèmes prioritaires en matière de DPC. Et elle sera aussi chargée d’évaluer la qualité des organismes qui proposeront des programmes de DPC », indique le Pr Roblot.
Dans la spécialité, un des acteurs clés du DPC sera le Conseil national professionnel d’infectiologie qui est venu se coupler en 2011 à la Fédération française d’infectiologie. Mise en place en 2010, cette Fédération regroupe toutes les composantes de l’infectiologie : la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), le Collège des universitaires des maladies infectieuses et tropicales (CMIT), le Conseil national des universités (CNU) et le Syndicat national des médecins infectiologues (SNMInf). « Au sein de cette Fédération, nous avons créé une commission DPC qui s’est donnée pour objectif de travailler avec toutes les structures qui s’intéressent à l’infectiologie, comme, par exemple, la Société française de lutte contre le sida (SFLS), la Société de médecine des voyages (SMV). L’infectiologie est une spécialité transversale par exemple et il nous a semblé important d’avoir une réflexion large et consensuelle sur ce thème de la formation et de l’évaluation des pratiques des infectiologues », indique le Pr Roblot, en précisant que cette commission DPC va « travailler à l’élaboration du parcours de DPC des infectiologues et à la sélection des thèmes de DPC qui nous sembleront prioritaires pour l’infectiologie et que nous proposerons ensuite à la CSI ».
D’après un entretien avec le Pr France Roblot (service d’infectiologie du CHU de Poitiers), responsable de la commission DPC de la Fédération française d’infectiologie-Conseil national d’infectiologie et de médecine tropicale.
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