Le galéga (Galega officinalis) est une plante traditionnellement utilisée pour son action sur la lactation (fleurs et feuilles), elle fait partie des plantes dites galactogènes. Le fenouil et le céleri le sont également sur le plan alimentaire. La graine de galéga contient des principes actifs qui ouvrent d’autres perspectives thérapeutiques.
Parties utilisées
Feuille et fleur, graine.
Principaux constituants
Galégine (guanidine), flavonoïdes, chrome.
En usage traditionnel adapté aux besoins actuels
– En cas de déficit de lactation
Tisane :
Galéga (feuilles, fleurs )………………………………… 20 g
Ortie (Urtica dioica, feuilles) …………………………... 20 g
Verveine odorante (Aloysia triphylla, feuilles)………... 20 g
1 pincée à 3 doigts du mélange de plantes pour 1 bol (250 ml). Porter à frémissement, infuser 10 minutes, filtrer et boire. 2 bols par jour pour 5 à 7 jours.
Ce que nos confrères préconisaient autrefois
Cette plante étaient conseillée pour soigner certains diabètes « dans les cas où l’acidose est à redouter », selon Dr H Leclerc (Une plante hypoglycémiante : le galéga. Revue de phytothérapie, juin 1947).
Contre-indication et précautions d’emploi
Pas d’utilisation de la graine dans l’attente d’études à venir précisant les doses d’emploi et les contre-indications.
Voies de recherche
– Activité hypoglycémiante
L’activité hypoglycémiante du Galega officinalis L. (Leguminosae), plante assez couramment utilisée au Chili dans cet usage, a été évaluée avec d’autres plantes chez des rats (hyperglycémie induite). Si chez les rats normaux la glycémie n’a pas été sensiblement modifiée, ceux diabétiques ont vu leur glycémie diminuer significativement d’environ 32 % (1).
– Action contre le glioblastome
Le dérivé de guanidine trouvé dans Galega officinalis pourrait apporter une aide au traitement du glioblastome selon les auteurs d’une étude récente (2). Ils ont observé en effet une apoptose renforcée dans la lignée des cellules cancéreuses en fonction des doses délivrées.
– Etudes scientifiques sur la lactation
L’allaitement maternel étant important pour le nourrisson, plusieurs études existent sur le sujet de l’intérêt de cette plante pour renforcer la lactation dont une récente (3). Elle a porté sur une supplémentation en galéga et silymarine (présent dans les graines du Chardon-Marie). Selon les auteurs une supplémentation en ces galactagogues pourrait être recommandée dans le but de fournir une lactation adaptée, notamment en cas de prématurité.
– Toxicité
En 2007 des auteurs (4) se sont penchés sur les effets indésirables du Galega officinalis L. en partant du constat que cette plante, parfois largement utilisée dans la médecine « populaire » de certains pays, était assez mal étudiée concernant sa possible toxicité. Les résultats de leur étude chez les rats ont mis en avant que le foie et le poumon pourraient être des organes touchés par la toxicité de cette plante en fonction des doses absorbées et de leurs durées d’administration.
(1) Lemus I, García R, Delvillar E, Knop G.Hypoglycaemic activity of four plants used in Chilean popular medicine. Phytother Res. 1999 Mar;13(2):91-4.
(2) Ucbek A, Ozünal ZG, Uzun O, Gepdiremen A. Effect of metformin on the human T98G glioblastoma multiforme cell line. Exp Ther Med. 2014 May;7(5):1285-1290.
(3) Castoldi F, Pivetti V, Moiraghi L, Marangione P, Lista G.Sylimarin/galega administration in term and preterm mothers to sustain breast feeding: an observational study. Minerva Pediatr. 2014 Oct;66(5):375-380. (4) Rasekh HR, Nazari P, Kamli-Nejad M, Hosseinzadeh .Acute and subchronic oral toxicity of Galega officinalis in rats. J Ethnopharmacol. 2008 Feb 28;116(1):21-6.
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