En 2005, dans ses recommandations pour la pratique clinique (RPC) sur la prévention de l'allo-immunisation rhésus D fœto-maternelle, le Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) considérait l'utilisation du génotypage fœtal rhésus D comme une perspective proche. Il apparaissait déjà comme urgent d'obtenir l'inscription de cet acte à la nomenclature des actes de biologie médicale, afin d'éviter à environ un tiers des patientes rhésus négatif l'injection durant la grossesse d'un produit d'origine humaine.
En 2010, les Prs Marie-Victoire Sénat et Hervé Fernandez (Kremlin-Bicêtre) rendaient un rapport d'évaluation sur le service attendu par cet examen biologique qui permit à la Haute Autorité de santé (HAS) d'émettre un avis favorable, en janvier 2011, pour son inscription à la liste des actes prévue à l'article L. 162-1-7 du Code de la sécurité sociale. Finalement, le 13 juillet 2017, le génotypage fœtal rhésus, 12 ans après la RPC du CNGOF, 6 ans après l'avis favorable de la HAS, se vit attribuer la cotation B 260 (70,20 €) pour chacune de ses déterminations et sa prise en charge par l'Assurance-maladie.
Recommandations cliniques
Lors de ces derniers jours, le CNGOF a ainsi pu publier la mise à jour des RPC incluant le génotypage rhésus dans son algorithme de prise en charge des patientes rhésus D négatif (voir ci-dessous). Premier point important : chez toutes les femmes, une double détermination de groupe sanguin RhD ainsi qu'une recherche d'agglutinines irrégulières (RAI) doivent être disponibles et vérifiées (carte de groupe aux normes) dès le premier trimestre de la grossesse.
Si la patiente est RhD négatif, une information doit être délivrée sur l'immunisation anti-RhD : dépistage, suivi, prévention. À cette occasion, le groupe RhD du procréateur est à documenter.
Si celui-ci est de groupe RhD positif, douteux ou inconnu, un génotypage RhD fœtal sur sang maternel est réalisé à partir de la 11e semaine d'aménorrhée (SA), que la grossesse soit monofœtale ou multiple.
Si le Rhésus fœtal est négatif, une deuxième détermination doit être demandée, après 15 SA (ou 18 suivant les laboratoires), au moins 15 jours après la première détermination. Ces prescriptions doivent se faire au cours d'une consultation médicale avec remise d'une attestation d'information sur la nature de cet examen. La patiente devra signer un consentement écrit à la réalisation de cet examen.
Saint-Herblain
La conduite à tenir à l’accouchement et la mise à jour des recommandations sont disponibles sur : http://bit.ly/cngof_rhd
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature