Le parquet de Rome ouvre une enquête pour homicide involontaire après le décès d'un greffé du cœur 

Publié le 02/10/2017
hôpital San Camillo

hôpital San Camillo
Crédit photo : DR

Greffé du cœur à l’hôpital San Camillo, la plus grande structure hospitalière romaine, un Italien âgé de 60 ans est mort deux jours après l’intervention. Selon la presse, le donneur serait mort d’infarctus.

Pour l’hôpital San Raffaele de Milan qui a prélevé le cœur, l’organe du donneur âgé de 46 ans, mort des suites d’un accident cérébral, était en excellentes conditions. « Les examens effectués sur le donneur, la coronographie et l’examen écho-cardiographique effectués par l’hôpital San Raffaele avant le prélèvement de l’organe, ont prouvé que tout était en ordre comme le prévoit les recommandations », estime pour sa part Francesco Musumeci, directeur de l’unité de chirurgie cardiaque du San Camillo.

Selon le dossier médical du donneur, l’homme ne suivait pas de traitement particulier. « Il n’avait jamais pris de médicaments pour le cœur ou la circulation et les recommandations ont donc été pleinement respectées par les deux structures hospitalières », estime la direction de l’hôpital San Raffaele.

Erreur « grave et inacceptable »

Soit. Mais pour le parquet de Rome qui a ouvert une enquête, quelque chose n’a pas fonctionné durant le parcours médical entre donneur et receveur. Le rapport de l’autopsie ordonnée par le magistrat a démontré que le « cœur greffé sur le patient décédé n’était pas viable ». Le parquet a ouvert un dossier pour homicide involontaire contre l’hôpital San Raffaele au motif que « l’erreur médicale a été commise à Milan ».

Pour la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, il s’agit d’une erreur « grave et inacceptable », d’autant plus grave a-t-elle ajouté, que le système italien est considéré comme l’un des meilleurs en ce qui concerne les procédures sur les greffes et les prélèvements. « Il peut y avoir des formes de rejet immunitaires, des complications dans les jours suivant une greffe car il faut toujours calculer une certaine marge possible d’erreur et cela, les recommandations ne peuvent pas le prévoir », estime pour sa part un chirurgien cardiaque de l’hôpital universitaire de Rome.

De notre correspondante Ariel F. Dumont

Source : lequotidiendumedecin.fr