Le virus Ebola peut rester en dormance plusieurs mois chez des survivants et être à l'origine de nouvelles chaînes épidémiques selon les travaux de l'équipe du Dr David Blackley des centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC) publiés vendredi 29 avril dans « Science Advance ».
Ils ont étudié le cas de 7 nouvelles infections survenues en juin 2015 dans le village de Needowein, au Liberia, 101 jours après la fin de l'épidémie. Les chercheurs ont isolé et séquencé le virus circulant dans le village, et ont trouvé un grand nombre de similarités avec les virus prélevés dans le même village et aux alentours en 2014, ce qui confirme qu'il s'agissait donc de la même souche et non pas d'un virus importé ou issu d'un réservoir animal.
Ces résultats suggèrent qu'une surveillance renforcée va devoir être menée pendant plus longtemps que prévu dans les régions d'Afrique de l'Ouest touchées par l'épidémie d'infections par le virus Ebola. « Bien qu'il s'agisse d'un phénomène rare, la présence de virus dormant chez des survivants peut provoquer une nouvelle chaîne de transmission via le contact avec des fluides corporels », concluent les auteurs.
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