Les internes polonais ne font plus grève de la faim, mais leurs actions contre gouvernement ne sont pas terminées pour autant. "A cause de l'ignorance et de l'arrogance du pouvoir (...), nous arrêtons notre grève de la faim", a déclaré Jaroslaw Bilinski, un des leaders du mouvement lors d'une conférence de presse, annonçant que, si les 80 internes cessaient leur action, désormais ils allaient refuser les heures supplémentaires dans les établissements où ils travaillent, au risque de perturber sérieusement leur fonctionnement.
La Pologne manque de médecins et des jeunes internes qui reçoivent une rémunération de base allant de 500 à 700 euros, arrondissent leur fin de mois en faisant des heures supplémentaires. Certains travaillent au total entre 300 et 400 heures par mois. La principale revendication du mouvement, soutenue par plusieurs professions médicales et les patients reste l'augmentation du budget alloué à la santé, de 4,7% du PIB cette année, à 6,8% d'ici trois ans.
Les jeunes médecins ont également accusé le gouvernement et le ministre de la Santé d'ignorer le dialogue social. Konstanty Radziwill, s'est dit satisfait de l'arrêt de la grève de la faim, estimant que "leurs revendications étaient déjà réalisées ou en train d'être mises en oeuvre". Le gouvernement prévoit en effet une hausse progressive du budget de la Santé dans les années à venir pour atteindre 6% du PIB : presque au niveau demandé par les blouses blanches... mais en 2025.
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