L'Irlande s'est prononcée largement en faveur du droit à l'avortement lors d'un référendum qui s'est déroulé vendredi dernier. Avec un taux de participation de 64,13 %, les Irlandais ont voté à 66,4 % « oui » à l'abrogation du 8e amendement de la Constitution contre 33,6 % de « non ».
Ce 8e amendement interdit purement et simplement une interruption volontaire de grossesse (IVG). Toutefois, le décès d'une jeune femme, Savita Halappanavar, en raison d'une septicémie et du refus des médecins de pratiquer un avortement, la législation avait été assouplie en 2013, autorisant l'IVG uniquement dans le cas où la vie de la mère est en danger. Ces restrictions ont conduit les femmes à prendre des risques et à se tourner vers d'autres pays.
Une fois le projet de loi adopté - avant la fin de l'année -, les femmes pourront bénéficier dans leur pays d'un accompagnement adapté, avec une IVG autorisée jusqu'à 12 semaines de grossesse sans justification et jusqu'à 24 semaines en cas de risque pour la santé.
Leo Varadkar, premier ministre irlandais depuis juin 2017 et médecin de formation, s'était engagé à solliciter l'avis de ces concitoyens. Il s'est exprimé sur Twitter à l'annonce des résultats : « Aujourd'hui, nous avons fait l'histoire ». L'issue de ce référendum marque en effet un tournant dans un pays de tradition catholique.
L'Irlande était l'un des derniers pays d'Europe a se montrer aussi restrictif en matière d'IVG, Malte étant le seul à l'interdire totalement.
Today, we made history. Retweet if you’re proud of our country. #RepealedTheEighth #RepealedThe8th pic.twitter.com/PSBvn3gsbf
— Leo Varadkar (@campaignforleo) 26 mai 2018
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