Avant même l’arrêt de commercialisation de l’implant Essure en septembre 2017, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) avait émis des recommandations pour la prise en charge des femmes qui souhaitaient une explantation du dispositif Essure. Un rapport du Collège, assorti d’une fiche technique sur l’explantation, a été mis en ligne en janvier 2017 et actualisé en janvier 2018 (1).
« En pratique, il importe que les patientes exprimant des difficultés soient prises en charge dans de bonnes conditions, que leur problème soit purement pelvien, de type douleurs ou saignements, ou qu’il s’agisse d’un syndrome plurifocal dont on ne connaît ni l’origine ni le lien précis avec le dispositif Essure, souligne le Pr Olivier Graesslin, président du groupe de travail « Essure » du CNGOF. Il faut donc être à leur écoute, et surtout rassurer les femmes : la grande majorité des patientes ne se plaignent de rien avec ce dispositif. Les explorations ne doivent donc pas être systématiques, mais ciblées en fonction des symptômes. L’expérience rapportée dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, montre que le retrait concerne moins de 10 % des patientes. Parfois, il peut être utile d’orienter la femme vers une consultation spécialisée de rhumatologie ou de neurologie pour une prise en charge spécifique. »
Des études sont en cours pour tenter de mieux comprendre ce qui pourrait être à l’origine de ces symptômes, et il est très important de déclarer les effets indésirables aux autorités de santé en cas de symptômes inhabituels dans les suites de la procédure (2).
exergue : Les patientes exprimant des difficultés doivent être prises en charge dans de bonnes conditions, que leur problème soit purement pelvien ou qu’il s’agisse d’un syndrome plurifocal
Entretien avec le Pr Olivier Graesslin, secrétaire général gynécologie du CNGOF, président du groupe de travail « Essure »
(1) www.cngof.fr/component/rsfiles/apercu?path=Clinique/Essure/retrait%20Es…
(2) http://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/signalement-sante-go…
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature