Une autre loi, qui a largement fait parler d’elle dans le monde de la psychiatrie est celle qui a été adoptée en juin 2011 et entrée en vigueur deux mois plus tard. Elle prévoit que le juge des libertés et de la détention (JLD) exerce un contrôle systématique, au plus tard au bout de 15 jours d’hospitalisation complète continue, puis au plus tard au bout de 6 mois d’hospitalisation complète continue, ou à tout moment, sur saisine facultative. « Il y a des bonnes choses dans cette loi, mais elle repose quand même sur le présupposé qu’il y a des hospitalisations abusives ou des internements arbitraires. On voit que le vieux fantasme du psychiatre, qui retient les patients camisolés, est toujours vivace. La réalité, pourtant, est tout autre. Avant cette loi, il existait déjà de nombreux moyens pour contrôler les hospitalisations, notamment via le Procureur de la République ou la Commission départementale de l’hospitalisation. Il ne faudrait pas non plus oublier qu’aujourd’hui, la durée moyenne de séjour à l’hôpital, en psychiatrie, est de 20 jours dans les grandes villes. Il y a un grand turnover. Nous sommes même presque devenus des services de réanimation psychiatrique. Quand des patients font une bouffée délirante ou un accès aigu, nous les hospitalisons pour les rétablir et leur permettre d’aller mieux. Mais ensuite, la convalescence se passe ailleurs que dans les services de psychiatrie », souligne le Dr Alain Mercuel.
Loi de 2011
Publié le 05/12/2013
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Source : Bilan spécialistes
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