"Le gouvernement a choisi, par un amendement à la loi Macron, de stimuler la consommation de toutes les boissons alcooliques en autorisant pour leur publicité l’accès aux contenus incitatifs (...) , et ce sans aucune protection pour la jeunesse". L’amendement à la loi Macron qui remet en cause l’encadrement de la publicité sur l’alcool ne passe toujours pas chez les alcoologues. Une vingtaine d’associations du secteur viennnent donc d’écrire au président de la République, au Premier ministre et à Marisol Touraine elle-même pour signifier leur mécontentement.
Les 17 signataires, et parmi eux l’ANPAA, la FFA et la Fédération Addictions, s’inquiètent notamment pour la consommation des jeunes, "davantage sensibles à la pression publicitaire". "Les conséquences sanitaires et sociales sont malheureusement tout à fait prévisibles" déplore le courrier. A François Hollande, ils écrivent que "l’amendement gouvernemental nous parait enfreindre votre engagement de maintenir les équilibres de la loi Evin, une loi emblématique et courageuse pour tous les acteurs de santé." Et d’insister sur le même mauvais coup fait à la santé publique : "Le lobby de l'alcool s'est d'ailleurs réjoui bruyamment de ce qu'il considère être une nette victoire sur les acteurs de prévention en santé," insistent-ils
Seule Marisol Touraine, publiquement opposée à l’amendement trouve finalement grâce aux yeux des protestataires, qui tiennent à "vous remercier de votre engagement face à l'offensive du lobby de l'alcool". En fait, alors que la disposition est en passe d’être adoptée cette fin de semaine via l’article 49.3, les associations réclament aux pouvoirs publics des contreparties en termes de santé publique et en particulier de lutte contre les addictions. Elles proposent aussi des mesures de prévention à Marisol Touraine et notamment "une véritable mobilisation et l’élaboration d’un Plan national de réduction des dommages sanitaires et sociaux dus à la consommation d’alcool", à l’instar du plan national de réduction du tabagisme.
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