L'Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme deux autres cas de poliomyélite dus à la même souche détectée en avril dernier chez un garçon de 6 ans atteint de paralysie flasque. Ce premier cas, confirmé en mai, était lié à une souche vaccinale de poliovirus type 1 (VDPV1).
Les CDC, centres américains de contrôle et de prévention des maladies, ont confirmé avoir isolé la même souche dans les selles de deux enfants sains de la même localité, la province de Morobe, sur la côte septentrionale. « Cela veut dire que le virus circule dans la communauté, ce qui est le signe d'une épidémie », indique l'OMS.
« Nous sommes profondément préoccupés par ce cas de polio en Papouasie-Nouvelle-Guinée et par le fait que le virus circule, a déclaré dans un communiqué lundi le ministre de la Santé Pascoe Kase. Notre priorité immédiate est de réagir et d'empêcher que d'autres enfants soient infectés. »
Le dernier cas de polio remonte à 1996. La Papouasie avait été déclarée exempte de polio en 2000 tout comme le reste de la région du Pacifique Ouest. Les autorités sanitaires locales collaborent avec l'OMS afin d'organiser la riposte reposant essentiellement sur la vaccination à grande échelle et le renforcement du système de surveillance. Selon l'OMS, 845 enfants de moins de 15 ans ont déjà été vaccinés.
La couverture vaccinale dans cette province de Morobe est particulièrement faible. Seulement 61 % des enfants reçoivent les trois doses recommandées.
Le risque de propagation du virus vers d'autres pays est considéré comme faible compte tenu des voyages peu nombreux, à partir ou vers cette région du monde, et du fait de la mise en place des campagnes de vaccination. L'organisation conseille aux possibles voyageurs d'assurer qu'ils sont vaccinés complètement contre le poliovirus.
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