Mucoviscidose : l'intérêt de l'association lumacaftor/ivacaftor confirmé chez l'enfant

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Publié le 13/06/2017
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Mucoviscidose

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Crédit photo : Phanie

La combinaison de lumacaftor et d'ivacaftor est en mesure de réduire la baisse de la fonction pulmonaire sans entraîner d'effet secondaire important chez les patients de moins de 12 ans souffrant de mucoviscidose, homozygotes pour la mutation F508del au sein du gène CFTR, selon les résultats d'une étude randomisée de phase 3 publiée dans le « Lancet Respiratory Medicine ». Le Pr Felix Ratjen, de l'hôpital pour enfants malades rattaché à l'université de Toronto, au Canada, accompagné d'une équipe de chercheurs internationaux, a recruté 206 patients dans 54 centres hospitaliers situés aux États-Unis, en Belgique, au Danemark, au Canada, en Allemagne, en Suède, au Royaume-Uni et en France.

Une association sous ATU en France

Ces résultats confirment d'autres études menées sur des groupes moins nombreux de cette population particulièrement sévère de patients à un stade précoce de la maladie. En France l'association lumacaftor/ivacaftor, distribuée par Vertex sous le nom d'Orkambi, est indiquée dans le traitement de la mucoviscidose chez les patients âgés de 12 ans et plus, homozygotes pour la mutation F508del du gène CFTR, dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation de cohorte.

Les patients devaient peser au moins 15 kg, avoir un rapport en pourcentage du volume expiratoire maximum seconde d'au moins 70, ainsi qu'un indice de clairance pulmonaire d'au moins 7,5 à l'inclusion. Les enfants ont été classés en fonction de leur poids (inférieur à 25 kg ou supérieur ou égal à 25 kg) en en fonction du volume expiratoire maximum. La moitié des 206 patients ont reçu 200 mg de lumacaftor et 250 mg d'ivacaftor toutes les 12 heures, et l'autre moitié a constitué un groupe placebo.

Au bout de 24 semaines l'indice de clairance pulmonaire, considéré comme le critère primaire d'évaluation, avait diminué de 0,75 point en moyenne dans le groupe bithérapie contre 1,43 point dans le groupe placebo. Le test de la sueur révèle une concentration de chlore inférieur de 20,8 nmol/L chez les patients sous traitement comparés aux patients du groupe placebo. Toutes ces différences étaient statistiquement significatives.

Des effets indésirables ont été relevés chez 96 % des participants de l'étude dont un peu moins de la moitié était faible ou modérée. Seulement 3 patients du groupe ivacaftor/lumacaftor, et 2 du groupe placebo ont dû arrêter leur traitement.


Source : lequotidiendumedecin.fr