Revenus 2 008

Pédiatres… et radiologues montent au front

Publié le 15/09/2009

Article réservé aux abonnés

LES SYNDICATS de spécialités continuent de réagir à notre dossier sur les revenus 2008 des médecins libéraux (« le Quotidien » du 8 septembre). Le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) accueille « sans surprise » ces chiffres issus des déclarations fiscales « confirmant la baisse importante des revenus des pédiatres ». Un bilan qui traduit, selon le SNPF, « l’absence de mesures tarifaires conséquentes en faveur de la pédiatrie » (depuis la majoration FPE – forfait pédiatrique enfant – en 2002) et justifie une « revalorisation prioritaire ». Le SNPF plaide depuis des années pour la reconnaissance des actes cliniques longs dans la nomenclature.

De leur côté les radiologues estiment que les statistiques issues des associations agréées de l’UNAPL « ne reflètent pas la réalité » du revenu des médecins de cette spécialité. Selon la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), les revenus des radiologues libéraux « sont difficiles à évaluer » pour plusieurs raisons : une partie d’entre eux déclare sous le régime des sociétés d’exercice libéral (SEL) et n’est pas recensée dans ce bilan fiscal ; et les bénéfices cités pour la radiologie agrègent plusieurs spécialités - radiothérapeutes, médecins nucléaires – ce qui aboutit, selon la FNMR, à « remonter artificiellement » les revenus. La FNMR insiste par ailleurs sur les « fortes disparités de revenus » au sein des radiologues, même si cet argument concerne toutes les spécialités, y compris la médecine générale, et que par définition un bilan fiscal affiche des moyennes. Le bilan fiscal de l’UNAPL situe le revenu imposable moyen des radiologues à 186 800 euros en 2008. Mais selon la FNMR, qui avance les chiffres de la CARMF (2007), la moyenne de la profession s’établit plutôt à 132 000 euros tous secteurs confondus.