La fusion entre les laboratoires pharmaceutiques américains Pfizer et Allergan ne se fera pas ont annoncé les deux entreprises mercredi. L'abandon de ce rapprochement à 160 milliards de dollars, qui était censé créer le numéro un mondial de la pharmacie devant le suisse Novartis, a été décidé "d'un commun accord" entre les deux entreprises, précisent des communiqués séparés.
Les nouvelles mesures prises par les Etats-Unis contre les mariages d'entreprises motivés par des raisons fiscales semblent pour beaucoup à l'origine de cette décision. "La décision a été guidée par les actions annoncées par le département du Trésor américain le 4 avril, qui constituent aux yeux des deux entreprises un changement fiscal défavorable dans le cadre de leur accord", souligne en effet Pfizer. Les Etats-Unis ont en effet annoncé lundi de nouvelles mesures pour freiner l'exil fiscal des multinationales américaines qui fuient l'impôt en transférant leur siège social à l'étranger à la faveur de rachats d'entreprises.
Barack Obama s'était félicité mardi de l'adoption de ces mesures. Allergan étant basé en Irlande, la transaction entre Pfizer et Allergan devait entraîner la domiciliation hors des Etats-Unis de la nouvelle entité. Pfizer versera à Allergan 150 millions de dollars en compensation des frais engagés.
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