Près de 3,5 millions de personnes atteintes, 17 500 décès annuels, en majorité des hommes (jusqu’à maintenant !), un facteur de risque bien identifié (le tabac), des bases physiopathologiques en grande partie comprises, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) reste un enjeu. De nouveaux traitements symptomatiques, à la fois plus « faciles » et plus efficaces permettent d'améliorer la prise en charge.
« Les bronchodilatateurs sont effet le traitement de fond de la BPCO, décrit le Pr Daniel Dusser, chef du service de pneumologie à l’Hôpital Cochin (Paris). Le muscle lisse bronchique étant victime d’une hyperréactivité cholinergique et d’un déficit de stimulation adrénergique qui vont tous deux dans le sens d’une bronchoconstriction. » Ce qui explique l’intérêt, a priori, d’une association d’un anticholinergique et d’un agoniste adrénergique pour une relaxation musculaire plus efficiente. Une hypothèse confirmée par les études pivotales TONADO 1 et 2 qui comparent l’association fixe tiotropium-olodatérol à chacun des composants pris individuellement (respectivement principes actifs de Spiriva Respimat et de Striverdi Respimat, appartenant tous deux à Boehringer). À 6 mois, les trois co-critères principaux, VEMS post-dose, VEMS résiduel (après 24 heures de la dose du jour précédent) et qualité de vie, sont significativement améliorés à 6 mois (+110 ml de VEMS post-dose avec l’association versus le tiotropium seul et +60 ml de VEMS résiduel avec l’association vs tiotropium). La dynamique est la même pour l’amélioration de la dyspnée (critère secondaire). S’agissant du taux d’exacerbations modérées à sévères, il est l’objet (critère principal) de l’étude DYNAGITO dont les résultats seront présentés au prochain congrès de l’European Respiratory Society fin 2017.
Dans les recos
Au chapitre de la tolérance, aucun signal n’a été relevé. « Spiolto Respimat s’inscrit d’ores et déjà dans les nouvelles recommandations de la SPLF (Société de pneumologie de langue française) et du GOLD américain 2017, la part des BD de longue durée d’action et de l’association des deux, anticholinergique et agoniste adrénergique (LAMA et LABA), étant centrale », souligne le Pr Dusser. Or, encore 60 % des BPCO reçoivent des corticoïdes inhalés… « En faveur de Spiolto Respimat, son anticholinergique, le tiotropium, le premier et le plus étudié, dans toutes les situations, et le plus convaincant, sur la dyspnée, la fonction respiratoire et les exacerbations quelle que soit leur intensité », résume-t-il. Autre avantage, sa forme d’administration, par brumisat de particules fines : émises lentement, elles atteignent les voies respiratoires les plus distales. Enfin, le produit est distribué uniformément et ce, indépendamment du débit inspiratoire.
D’après la conférence de presse Boehringer Ingelheim
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