« L’objectif du Réseau national de recherche clinique en infectiologie (RENARCI) est de renforcer l’attractivité et la visibilité de la France pour la recherche clinique en infectiologie, tout en favorisant le développement de projets à promotion industrielle ou institutionnelle », explique le Pr Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis à Paris et coordinateur du RENARCI.
C’est en novembre 2013 qu’a été officiellement mis en place ce réseau, largement soutenu par la Société de pathologie infectieuse de langue francaise (SPILF) et le Collège des universitaires des maladies infectieuses et tropicales (CMIT). « Il y a quelques années, ces deux sociétés savantes avaient mis en place un groupe " recherche " dont j’assurais la coordination [lire aussi page suivante]. C’est ce groupe qui a été à l’origine de la création du RENARCI. Il nous a semblé indispensable de prendre une autre dimension pour avoir une plus grande visibilité, notamment au niveau international. Aujourd’hui, la France est largement reconnue pour son expertise dans le domaine du VIH et notre volonté est de mieux faire connaître notre savoir-faire dans d’autres domaines de l’infectiologie », souligne le Pr Molina, en précisant que le RENARCI n’a bien sûr pas vocation à se mettre en concurrence avec l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) sur les projets institutionnels concernant le VIH ou les hépatites.
Le RENARCI bénéficie aussi du soutien du CeNGEPS, un groupe d’industriels qui a apporté les premiers financements nécessaires à la création de la structure. Il reçoit aussi un appui financier de l’Institut de Microbiologie et des maladies infectieuses (IMMI) de l’INSERM.
Un des objectifs du RENARCI est d’accroître la participation de la France à des projets de recherche clinique et translationnelle. « Nous avons déjà été retenus pour participer au consortium Combacte, un projet de recherche en antibiothérapie conduit à l’échelle européenne. En France, nous souhaitons aussi nous mettre en situation de répondre aux appels d’offres pour les programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) », explique le Pr Molina.
Un autre objectif est d’être en mesure de répondre aux attentes des industriels notamment pour la mise en place d’essais cliniques. « Nous avons déjà été sollicités par deux industriels qui ont des molécules antibiotiques anciennes et qui veulent mettre en place des essais pour valider de nouvelles indications ou revalider une indication à la demande de l’ANSM. Ils ont besoin de notre expertise pour monter le dossier et de centres réactifs pour l’inclusion des patients », explique le Pr Molina, en précisant que la volonté du RENARCI est d’associer à son action aussi bien les centres universitaires que les hôpitaux généraux.
D’après un entretien avec le Pr Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis à Paris et coordinateur du RÉseau NAtional de Recherche Clinique en Infectiologie (http://www.infectiologie.com/site/renarci.php).
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