La recette fonctionne à plein régime pour cette entreprise leader de l’orthopédie externe qui affiche 63 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Protéor commercialise une gamme de genoux hydrauliques ou pneumatiques bourrés de microprocesseurs. Le résultat d’une stratégie ambitieuse en recherche et développement que Philippe Guérit, son directeur général, compte poursuivre (en consacrant 8 % du CA de l’entreprise familiale à la mise au point les prothèses et orthèses de demain). Ce fleuron industriel dans le domaine des dispositifs médicaux se distingue en combinant les matériaux – du plastique au titane, de l’acier au carbone. L’entreprise travaille en permanence sur les articulations pour mieux comprendre le système ligamentaire, musculaire et osseux (avec la DGA, Airbus, en partenariats avec des universités...).
Dans le bureau d’études, la révolution technologique est en marche, souligne Michel Pierron, qui préside l’entreprise. « La multiplication des capteurs, l’intégration de systèmes radio Bluetooth, nos progrès sur les batteries et la gestion de l’énergie propulsent les prothèses externes dans une autre dimension et nous préparons la mise sur le marché la première jambe bionique française à horizon 2017 », annonce-t-il.
L’investissement est estimé à 4,5 millions d’euros pour cette entreprise bourguignonne en compétition avec une dizaine de concurrents ; une bonne raison de réclamer davantage de souplesse et de rapidité de la part des pouvoirs publics dans le développement et l’enregistrement de ces produits.
Huiler les rouages du remboursement
Philippe Guérit affirme qu’une simplification des procédures d’évaluation conduisant au remboursement des prothèses et orthèses en France serait un signal déclencheur. « Il faut sortir de la logique du tout ou rien en matière de remboursement, la réglementation pourrait s’adapter aux contraintes de notre marché dont le succès repose sur la précision et le sur-mesure, explique-t-il. Aujourd’hui, nous finançons notre développement grâce à l’export vers l’Europe de l’Est, la Chine, l’Amérique du sud et l’Afrique où la commercialisation est moins contraignante. L’innovation crée de la valeur, des emplois et la production de notre jambe bionique nous permettra de créer 18 postes en trois ans » précise le directeur de Protéor.
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