La Dr Marie-Sarah Dilhuydy (Bordeaux) évoque également la difficulté de mener des protocoles de recherche clinique non commerciaux, pour tester des stratégies thérapeutiques par exemple.
En France, c’est la French Innovative Leukemia Organisation (FILO) qui coordonne ces essais. Si certains peuvent être financés par des PHRC, « les appels à projets ne sont pas assez nombreux », explique la Dr M-S Dilhuydy. Faute d’autres financements, les laboratoires participent à de nombreux projets, « le danger est alors de ne proposer que des protocoles qui intéressent les laboratoires », note-t-elle.
De nombreux essais sont en cours, environ 80 au CHU de Bordeaux dont 5 à venir ou en cours sur la leucémie lymphoïde chronique (LLC). « Nous veillons à ce que la majorité des centres du groupe FILO aient une étude, pour qu’il y ait égalité d’inclusion sur le territoire », explique la Dr M-S Dilhuydy, précisant toutefois que ces essais sont limités le plus souvent aux centres universitaires, d’autant plus sur des maladies encore plus rares comme Waldenström, qui implique 35 à 40 médecins en France.
Autre difficulté, « les protocoles de demain sont montés 2 à 3 ans à l’avance. Or, au bout d’un an, une idée neuve peut s’avérer complètement obsolète. Il ne faut pas se tromper », conclut-elle.
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