Plusieurs ONG continuent à réclamer une enquête indépendante sur le raid américain qui a tué 30 personnes, patients et employés, dans un hôpital de Médecins sans frontières (MSF), en Afghanistan en octobre, malgré la publication, ce mercredi 25 novembre, des conclusions de l’investigation américaine.
Le raid du 3 octobre à Kunduz est un « accident tragique mais évitable, causé avant tout par l’erreur humaine », a déclaré mercredi le général américain John Campbell, patron des forces de l’Otan en Afghanistan, en insistant sur « l’épuisement» des troupes américaines, sollicitées à l’extrême depuis plusieurs jours dans les combats menés par leurs alliés afghans contre les rebelles talibans à Kunduz. Des défaillances techniques et manquements à la procédure ont conduit les soldats américains à frapper l’hôpital après l’avoir « confondu » avec un autre bâtiment, a-t-il expliqué.
Mais les sanctions annoncées par le général Campbell contre les responsables n’ont pas satisfait les ONG. Pour le directeur général de MSF, Christopher Stokes, « l’effarant catalogue d’erreurs mis en lumière (...) démontre la grossière négligence des troupes américaines et les violations du droit de la guerre ». MSF réclame une enquête « indépendante et impartiale », de même que l’ONG Human Rights Watch, pour qui le récit du général Campbell « justifie une enquête pénale sur d’éventuels crimes de guerre ».
MSF exige ainsi une « commission internationale humanitaire pour établir les faits » – un dispositif prévu par le droit international mais qui n’a jamais été utilisé. Cela nécessiterait un accord des États-Unis et de l’Afghanistan.
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