Marie-Antoinette, qui dépensait des fortunes en parfums et cosmétiques, était-elle belle ? Le couturier Jean-Charles de Castelbajac, qui estime que la reine guillotinée représente « le summum de la sophistication française », a eu envie de la soumettre au verdict de la chirurgie esthétique et a demandé à un spécialiste, le Dr Marc Divari, comment son visage « pourrait être modifié pour incarner notre époque ».
Ainsi sont nés trois visages de plâtre, chacun représentant une idée de la beauté telle que la traduisent les demandes actuelles des Françaises, Américaines et Russes qui recourent au bistouri et autres techniques esthétiques. C’est reliftée à la française que Marie-Antoinette change le moins : elle garde son nez et sa bouche mais perd son double menton et voit ses joues légèrement creusées. Dans la version américaine, le nez devient plus droit, il ne doit surtout pas être en trompette, les lèvres sont botoxées et les pommettes soulignées. Et si elle était Russe, elle serait presque méconnaissable, avec des pommettes exagérées et une bouche encore plus épaisse.
Les trois modèles imaginés avec le concours du chirurgien font partie d’une exposition proposée par Jean-Charles de Castelbajac dans une galerie parisienne*, intitulée « The Tyranny of Beauty ». Une tyrannie qui fait parfois, elle aussi, des victimes.
* La B.A.N.K., 43, rue Volta, Paris, jusqu’au 23 octobre.
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