LES SAGES-FEMMES libérales réclament en vain depuis 2002 une revalorisation de leur lettre clé, ainsi que la mise en place d’une CCAM (nomenclature) technique et le bénéfice de la CCAM des médecins pour les actes à compétence partagée. Après leur mouvement de grève du début de l’automne (le 30 septembre et le 1er octobre), l’ONSSF (Organisation nationale des syndicats de sages-femmes) et l’UNSSF (Union nationale et syndicale des sages-femmes) ont de nouveau orchestré un mouvement de grève des suivis à domicile les 2 et 3 décembre derniers. « La grève a été très suivie dans les cabinets, indique Élisabeth Tarraga, secrétaire nationale adjointe de l’ONSSF. 80 % des 3 000 sages-femmes libérales nous soutiennent etnous sommes plus déterminées que jamais. Nous ne cautionnerons pas le démantèlement de notre système de soins et de l’assurance-maladie. » Mieux encore, les sages-femmes libérales avaient demandé à leurs collègues hospitalières d’éviter autant que possible les sorties d’hospitalisation pour les jeunes accouchées pendant la grève, un message manifestement reçu cinq sur cinq : « Nous sommes bien comprises et soutenues par nos collègues hospitalières, c’est un tournant pour la profession », se réjouit à ce sujet Élisabeth Tarraga.
Si rien n’avance sur le front de leurs revendications, les sages-femmes ont le projet de renouveler et de durcir leur mouvement. « Nous n’avons pas encore pris la décision définitive », reconnaît Élisabeth Tarraga. Les sages-femmes attendent tout d’abord de voir ce qui sortira d’un nouveau rendez-vous avec l’UNCAM programmé pour le 16 décembre prochain.
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