La profession vient de connaître un nouveau drame. Au cours de sa matinée de visites, lundi matin, un généraliste s’est donné la mort d’une balle dans la tête. Exerçant dans le Sud-Ouest, « il était tout seul dans son cabinet, très disponible pour ses patients, toujours présent », témoigne l’un de ses confrères. Approchant la soixantaine, le généraliste travaillait « à un rythme très soutenu », poursuit ce médecin exerçant dans le même canton, de 7h à 22h, samedi et dimanche n’étant pas exempts de consultations. Ce rythme élevé était connu, mais rarement abordé : « on se croise les uns les autres mais on n’a pas toujours le temps d’évoquer les difficultés, on est tout seul en première ligne », regrette-t-il.
« Comme un patient me le disait, un suicide n’a pas une cause unique », souligne le généraliste, élu à l’URPS. A ses yeux, il serait « trop simple de dire que seul le métier compte, mais c’est un facteur favorisant largement ce type de situation ». Sans être estampillée « désert médical », ce secteur figure parmi les « zones sensibles, comme dit l’ARS », explique le généraliste, « le déficit est en cours et les prévisions ne sont pas optimistes »… Dans le canton, la moyenne d’âge des généralistes avoisine les 59 ans. Et alors que cette région attire de nouveaux habitants, les jeunes médecins, comme ailleurs, délaissent l’installation en cabinet, préférant les remplacements ou de nouvelles formes d’exercice.
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