Le suicide en décembre d'un cardiologue à l'hôpital Georges-Pompidou est "révélateur de dysfonctionnements" qui ont nourri un "grave conflit" ayant opposé des médecins. Telles sont les premières conclusions de la commission mise en place par le directeur de l'AP-HP et le doyen de la faculté de médecine Paris-Descartes à la suite de ce drame. Rendue publique dimanche, cette note d'étape estime que "plus largement, ce drame est révélateur de difficultés d’ordre statutaire et organisationnel".
Elle observe aussi que l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) n'a "pas organisé un dispositif structuré centré sur la prévention de la souffrance psychique et la réaction à l’alerte suicidaire des personnels médicaux".
Elle avance enfin un début d'explication en relèvant qu'un "arrangement initial inhabituel" entre les médecins de l'unité de médecine préventive cardio-vasculaire avait été conclu en 2012 pour mettre en place une "chefferie tournante" après le départ du chef de service. Jugeant "que l'accord n'était pas respecté", le Pr Jean-Louis Mégnien serait entré en conflit en 2013 avec son concurrent et nouveau responsable, estime la commission.
Cette commission constituée de trois personnalités extérieures à l'hôpital va poursuivre ses auditions. Outre cette commission, une enquête préliminaire pour harcèlement moral a été ouverte par le parquet de Paris.
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