Une nouvelle fois Emmanuel Demarcy-Motta arpente le répertoire théâtral créé après la fin de la Seconde Guerre mondiale et si peu revisité dans les autres théâtres hexagonaux. Cette fois-ci, il nous donne à voir La Grande Magie, une pièce de l'auteur napolitain Eduardo De Filippo créée en 1948 en Italie. Ici tout relève non pas de la prestidigitation mais de l’art du funambule. Entre illusion et folie, escroquerie et poésie, tout ne tient qu’à un fil. Un magicien dans un grand hôtel contre versement d’honoraires est invité à faire disparaître l'amant de la commanditaire lors d’une représentation. Le numéro durera finalement quatre ans. Mais la chute n’est pas celle que l’on attend habituellement dans un vaudeville. Certes, la magie n’opère pas toute la durée du spectacle. La faute peut-être à une distribution pas toujours à la hauteur. Demeure la subtilité du texte qui enserre le spectateur dans ses filets et ne tranche jamais sur les mérites ou non de l'illusion sur une scène de théâtre comme dans la vie.
La Grande Magie, Eduardo de Filippo, création en décembre à l'Espace Cardin à Paris, jusqu'au 8 janvier. 10 à 30 euros, 15 heures ou 20 heures selon les jours de représentation. Durée : 1 h 45.
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