Zoom sur trois sinistres pour lesquels la responsabilité de l'établissement a été retenue.
• Il s'est réveillé aux urgences avec l'appendice en moins mais deux cicatrices sur le ventre au lieu d'une. Faute d'information sur le changement de procédure chirurgicale, l'équipe infirmière a négligé la gravité des douleurs abdominales de ce patient. Ces dernières auraient dû les alerter sur l'existence d'une complication postopératoire sérieuse. Un scanner révélera à temps un hématome de 700 ml. L'hôpital a été condamné pour défaut de communication.
• Quatre jours après l'ablation d'un kyste innocent au niveau de l'ovaire, une patiente, par ailleurs atteinte d'un cancer, fait un choc septique. Pendant huit mois, plusieurs interventions se succèdent avant son décès par une embolie pulmonaire massive. La patiente est restée consciente de la dégradation de son état et de sa perte de chance de survie tout ce temps. Ce « préjudice d'anxiété » a été évalué à 12 000 euros.
• Elle a beau alerter le gynéco-obstétricien sur la nature de sa première grossesse à haut risque, jamais ce dernier ne demandera son dossier médical ni ne fera d'examens complémentaires pour sa seconde grossesse. À 23 semaines d'aménorrhée, la patiente se rend dans un autre établissement, le spécialiste étant indisponible. Un second médecin la renvoie chez elle. Hospitalisée quelques jours plus tard, elle accouche d'un enfant qui décède après trois minutes de vie. Les juges ont retenu la responsabilité des deux établissements concernés pour non-considération de ses antécédents.
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