Malgré l’efficacité des statines, les patients traités restent exposés à un risque résiduel, principalement en cas de LDL-cholestérol initial élevé ou d’effets secondaires intolérables.
Or, la proprotéine convertase subtilisine/kexine type 9 (PCSK9) est une sérine protéase qui se fixe aux récepteurs hépatocytaires aux LDL. Ceux-ci s’internalisent alors et sont dégradés. Des mutations « perte de fonction » ont été identifiées chez des sujets présentant naturellement un LDL bas et un risque coronaire réduit. Une piste thérapeutique apparaît avec les ARN interférents, qui sont de petits ARN double-brins. Ils se fixent spécifiquement à un ARN messager, provoquent sa dégradation et le ralentissement de la synthèse de la protéine codée. Chez une trentaine de volontaires sains traités par un ARN interférent dirigé contre l’ARN messager codant la protéine PCSK9, une diminution du LDL-cholestérol de l’ordre de 40 % a été observée chez les sujets traités par la plus forte doses.
Fitzgerald K, et al. Effect of an RNA interference drug on the synthesis of proprotein convertase subtilisin/kexin type 9 (PCSK9) and the concentration of serum LDL cholesterol in healthy volunteers: a randomised, single-blind, placebo-controlled, phase 1 trial. The Lancet. 2013 Oct 1;:1–9.
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