LES PRINCIPAUX SIGNES de la maladie sont chez les femmes comme chez les hommes des lourdeurs de jambe, des douleurs, des crampes, des paresthésies, des dèmes, des varicosités, signes qui, chez l’homme, ne sont pas toujours caractéristiques.
Mais la grande particularité de la maladie veineuse masculine est d’être diagnostiquée trop tardivement .
Les hommes consultent peu pour des signes d’insuffisance veineuse chronique, la première consultation n’est généralement pas motivée par des raisons esthétiques mais par la présence de varices déjà constituées et importantes, parfois même par des complications.
L’âge moyen de la première consultation se situe vers 40-50 ans chez l’homme et vers 25-30 ans chez la femme concernée plus tôt dans sa vie, la maladie veineuse étant sous influence hormonale peut évoluer dès la puberté et s’aggraver à chaque changement hormonal .
L’insuffisance veineuse est une maladie chronique qui évolue tout au long de la vie, souvent de façon insidieuse et variable, certains facteurs pouvant accélérer et aggraver cette évolution.
Héréditaire.
Le terrain génétique est un facteur qui joue incontestablement un rôle important dans la survenue et l’évolution de la maladie chez l’homme et chez la femme. La maladie veineuse est une maladie héréditaire ; ainsi, un jeune dont l’un des parents souffre d’insuffisance veineuse a un risque de 45 % d’avoir des varices ; ce risque atteint 95 % si les deux parents sont atteints.
Chez l’homme, d’autres facteurs interviennent : les contraintes professionnelles (station debout, piétinement ou position assise prolongée ) et, surtout, les activités sportives intenses.
Chez le sportif, avec ou sans terrain veineux pathologique, le type de sport, son intensité, sa durée sont des facteurs qui peuvent détériorer ou aggraver l’état du retour veineux. Lors d’un exercice physique intense (cyclisme, haltérophilie), les veines superficielles ont tendance à se dilater de façon très importante pour devenir hyperplasiques. L’arrêt brutal de l’activité sportive intense peut entraîner une décompensation avec apparition de varices.
Un cas particulier, moins bien connu, est celui de varices isolées qui surviennent sur des traumatismes au niveau des membres inférieurs pouvant entraîner une décompensation d’une perforante variqueuse et l’apparition d’une varice isolée, les grandes et petites saphènes restant indemnes.
Les traitements.
Les indications thérapeutiques dépendent essentiellement des données de l’écho-doppler, examen de base qui permet d’évaluer le système veineux profond et superficiel par ultrasons.
Dans la majorité des cas, les traitements médicaux associant la prescription de médicaments veinotoniques et la compression élastique, permettent d’améliorer les symptômes de la maladie veineuse débutante. Mais il faut souvent lever les réticences des patients au port de chaussettes de contention.
Une fois les varices constituées comme c’est le cas pour la plupart les hommes qui consultent pour la première fois, les injections sclérosantes à la mousse sont une très bonne indication des stades peu évolués, en revanche le traitement des varices constituées très dilatées ne peut faire appel qu’à des techniques chirurgicales.
Ces techniques ont considérablement évolué au cours de ces dernières, le stripping laissant peu à peu à peu la place aux techniques endoluminales avec la radiofréquence et le laser endoveineux, techniques moins agressives pouvant être réalisées en ambulatoire, permettant une reprise très rapide de l’activité professionnelle et qui donnent à moyen terme de très bons résultats. Selon des études récentes, les récidives semblent moins fréquentes après les techniques endoluminales qu’après le stripping.
Au total, face à des veines superficielles très dilatées, une consultation de phlébologie s’impose avec bilan écho-doppler pour éviter le passage à la chirurgie, plus le diagnostic et la prise en charge de la maladie veineuse sont précoces moins les traitements sont agressifs.
D’après un entretien avec le Dr Frédéric Vin (Neuilly-sur-Seine)
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