Un lecteur de glycémie de troisième génération

Publié le 01/04/2003
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Comme le montrent les études DCCT dans le diabète de type 1 et UKPDS dans le diabète de type 2, l'objectif est d'abaisser l'hémoglobine glycosylée au-dessous de 6,5 %, ce niveau correspondant à des glycémies au long cours au-dessous de 1,20 g/l à jeun et au-dessous de 1,50 g/l en postprandial. Ce qui implique une surveillance rapprochée de la glycémie chez des patients qui sont sous plusieurs antidiabétiques oraux et/ou sous insuline (injections pluriquotidiennes ou pompe).
Surveiller sa glycémie représente une contrainte pluriquotidienne. Chez les diabétiques de type 1, trois ou quatre tests par jour au minimum sont recommandés pour adapter le traitement insulinique. Chez les diabétiques de type 2, l'autosurveillance est également recommandée, notamment en période de mise en route d'un traitement et d'éducation du patient, ainsi qu'en cas de changement de traitement et de plurithérapies. Or un geste anodin au départ peut devenir une véritable souffrance lorsqu'il s'agit de se piquer sur la pulpe du doigt.

La pulpe du doigt

En effet, cette zone, riche en terminaisons nerveuses, devient douloureuse avec les piqûres répétées. La douleur est accentuée par le fait qu'il faut souvent presser la pulpe du doigt pour obtenir une goutte de taille suffisante. A terme, il en résulte une perte de sensibilité et une augmentation du risque de mauvaise compliance au contrôle glycémique, entraînant alors une mauvaise adaptation du traitement ainsi qu'une majoration des complications.
En mettant au point FreeStyle PAPILLON, Disetronic Medical Systems a visé avant tout la qualité de vie et le confort des patients en améliorant la fiabilité des résultats. Alors que la majorité des lecteurs de glycémie se basent aujourd'hui sur l'ampérométrie, Disetronic a mis au point un système fondé sur la coulométrie et a réussi à abaisser le volume de sang nécessaire à la mesure de la glycémie à 0,3 μ/l (soit de trois à trente fois moins que les appareils actuellement disponibles). Cela signifie qu'une compression ou une aspiration pour obtenir la quantité de sang requise n'est plus nécessaire. De même, la piqûre n'a pas besoin d'être profonde ou multiple. Enfin, le prélèvement n'est pas systématiquement réalisé au bout du doigt. Il est facile sur d'autres parties du corps comme la base du pouce, l'avant-bras, le bras ou la cuisse.

Le choix d'autres sites que le bout du doigt

Le choix d'autres endroits de prélèvement que le bout du doigt pour un suivi fiable de la glycémie a longtemps été discuté parmi les experts. Si les avantages au niveau de la douleur et du confort du patient sont évidents, la fiabilité de la mesure devait être indiscutable. Plusieurs études récentes (Geoff McGarraugh, David Price, Sherryn Schwartz et Richard Weinstein) ont démontré que le taux de glycémie sur le bras et l'avant-bras étaient comparables à celui sur le bout des doigts en période de glycémie stable. Une étude publiée en juin 2002 (Jungheim K. et Koschinsky T.) a comparé les mesures sur la base du pouce à celles du bout des doigts. Des résultats comparables ont été obtenus chez l'enfant. Ainsi, « le choix du site de prélèvement offre au patient diabétique une meilleure qualité de vie et aboutit à une meilleure compliance », explique le Pr Pinget.

Conférence de presse organisée par le Laboratoire Disetronic, à laquelle participaient les Prs P. Valensi (hôpital Jean-Verdier, Bondy) et M. Pinget (secrétaire général de l'AFD, hôpital civil, Strasbourg), Y. Tomme (président de l'AFD), N.-C. Berger (première vice-présidente de l'AFD, présidente de la Fédération des associations des diabétiques de Bourgogne) et E. Claude (directeur marketing, Disetronic Medical Systems).

Dr Brigitte VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7307