Un rapport confidentiel de l'Inspection générale des finances, consacré aux désormais fameuses "professions réglementées", préconise de ne plus restreindre l'accès d'étudiants aux professions de la santé, sauf pour les médecins. Pour les masseurs-kinésithérapeutes, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les pharmaciens d'officine, ce rapport gardé au secret par le gouvernement depuis mars 2013 révêlé par l’AFP préconise une "suppression du numerus clausus" et l'organisation en France d'une "formation plus ouverte".
Le rapport estime que pour ces professions, auxquelles elle adjoint celle de vétérinaire, "la durée d'études qui ne dépasse généralement pas six ans, laisse aux étudiants une visibilité suffisante" et "permet que la planification sanitaire soit régulée par les niveaux de remboursement des frais médicaux". En clair, contrairement aux médecins spécialistes et généralistes engagés dans de longues études, coûteuses pour l'Etat, rien ne justifie, selon ces hauts fonctionnaires, de réduire a priori le nombre des étudiants pour les autres professions de santé, surtout que ces quotas sont de fait contournés par l'arrivée de diplômés d'autres pays, dont de nombreux Français ayant étudié en Belgique, Espagne ou Roumanie, dont les formations sont reconnues. L'IGF souligne ainsi que 29% des nouveaux chirurgiens-dentistes s'inscrivant à l'ordre professionnel en France en 2012 avaient étudié à l'étranger, une proportion montant à 58% pour les vétérinaires et 56% pour les masseurs-kinésithérapeutes.
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