Rien à voir avec les antidépresseurs. Des chercheurs en biologie de l’Université de Dartmouth College, dans le New Hampshire (États-Unis) sont sur la piste d’une « armoire à pharmacie » en pleine nature, après avoir constaté que certaines substances actives contenues dans le nectar des fleurs réduisent les infections parasitaires chez le bourdon.
Pour être précis, leur objet d’étude s’appelle bombus impatiens, bourdon fébrile. Ils comptent sur lui pour tenter de limiter le déclin sévère des insectes pollinisateurs.
Les chercheurs ont scruté l’effet de plusieurs types de nectars sur ces bourdons auxquels ils avaient auparavant inoculé un parasite intestinal, le trypanosome du bourdon. Quelque 540 ouvrières ont ensuite été nourries avec un régime sucré contenant huit types de substances actives de diverses plantes. Au bout de sept jours, les insectes ont été tués et leurs intestins examinés.
Qu’ont dit les augures ? Que quatre des huit substances contenues dans le nectar avaient permis de réduire de façon significative la présence du trypanosome du bourdon. Le plus puissant s’appelle « anabasine », un alcaloïde puisé dans le tabac arborescent (nicotiana glauca), qui a fait baisser de 81 % l’infection parasitaire.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature