Communiquées fin janvier lors du congrès de pneumologie de langue française (CPLF), les nouvelles recommandations françaises sur la BPCO font suite aux recommandations internationales. Complexes à utiliser en pratique, ces dernières avaient été diffusées en 2011 par le comité Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease (GOLD).
Une double bronchodilatation recommandée en cas de dyspnée persistante
Selon les nouvelles recommandations proposées par la SPLF, le traitement de première intention passe par des mesures non pharmacologiques complétées si besoin par un bronchodilatateur de longue durée d’action en monothérapie (LAMA ou LABA). Puis, « l’association LAMA/LABA est préconisée chez les malades avec dyspnée persistante, même en cas d’exacerbations associées », précise le Pr Bruno Housset (CHI de Créteil). Une association beta-2-mimétique/corticoïde est toutefois envisageable si les exacerbations prédominent. En cas d’échec de la bithérapie, une trithérapie avec deux bronchodilatateurs (LAMA/LABA) et un corticoïde est recommandée. Par contre, « chez les patients sous trithérapie, une décroissance thérapeutique vers une association LAMA/LABA peut être envisagée en l’absence d’exacerbation », souligne le Pr Housset.
Spiolto : Des essais cliniques menés chez plus de 16 000 patients
Un large programme de 11 études cliniques de phase III incluant plus de 16 000 patients dans 40 pays, a mis en évidence une amélioration significative de la fonction pulmonaire, de la qualité de vie (score SGRQ) et de l’essoufflement, sous Spiolto par rapport au Spiriva (tiotropium) après 24 semaines de traitement.
En effet, selon les études TONADO 1 et 2 (5 162 patients inclus), l’association fixe tiotropium/olodatérol (Spiolto) a été significativement plus efficace qu’olodatérol et tiotropium pris isolément sur l’aire sous la courbe entre 0 et 3 heures du VEMS post-dose (+ 110 ml versus tiotropium et + 128 ml versus olodatérol) et sur le VEMS résiduel (+ 60 ml versus tiotropium et + 85 ml versus olodatérol).
De plus, les données de l’étude ENERGITO montrent notamment une amélioration de 40 % du VEMS résiduel versus l’association fixe β2 agoniste/corticostéroïde inhalé (salmétérol/propionate de fluticasone) chez les patients atteints de BPCO modérée à sévère.
L’étude internationale DYNAGITO, qui compare Spiolto à Spiriva (tiotropium) est actuellement en cours. Elle a pour objectif l’évaluation de la réduction des risques d’exacerbations et l’amélioration de la survie chez les 7800 patients atteints de BPCO. Les résultats sont attendus en 2017 et seront présentés lors du congrès de l’European Respiratory Society en septembre prochain.
Respimat : un dispositif d’inhalation innovant
Spiolto présente la particularité d’être administré par un inhalateur de brumisat : Respimat. Le produit est ainsi diffusé sous forme de très fines particules (66 % de particules inférieures à 6 μm de diamètre), de façon progressive et durable, permettant une uniformité de la dose à chaque prise et un dépôt broncho-pulmonaire important. Le dépôt pulmonaire atteint 51,6 % de la dose administrée (selon une étude scintigraphique). De plus, la distribution est indépendante du débit inspiratoire.
D'après le symposium du laboratoire Boehringer le 28 janvier 2017 lors du CPLF
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