Un riche maire libanais a été arrêté en Espagne, soupçonné d'avoir proposé 40 000 euros à des immigrants pauvres pour leur acheter un morceau de foie parce qu'il avait besoin d'une greffe. «C'est le premier cas que nous avons identifié», a expliqué mercredi dans une conférence de presse le directeur de la police nationale, Ignacio Cosido. Le directeur de l'Organisation nationale des greffes (ONT), Rafael Matesanz, a salué cette opération contre le trafic d'organes. «C'est un danger, un fléau du 21ème siècle», a-t-il dit. «Aucun pays n'est totalement à l'abri» et ce cas montre qu'il faut «rester en alerte», a-t-il ajouté, soulignant qu'il y a des régions du monde où le trafic d'organes se fait «quasiment dans l'impunité».
Au total, cinq personnes ont été arrêtées. Le maire, âgé de 61 ans, a été arrêté le 3 janvier à l'aéroport de Valence et les autres personnes dans les 15 jours qui ont suivi. Trois sont des Libanais résidant en Espagne et proches du maire. La quatrième est un Palestinien qui vit lui aussi en Espagne depuis 48 ans, a précisé l'inspectrice en chef Esther Maldonado. Elles ont toutes été remises en liberté sous contrôle judiciaire et certaines d'entre elles ont dû remettre leur passeport, a-t-elle ajouté. Le trafic d'organe est passible de 12 ans de prison en Espagne.
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